Les personnes peuplant Kiwandoto vivent en communautés très réduites la plupart du temps. Quelques dizaines de personnes forment l'essentiel de celles-ci. Dans ces conditions, tout le monde participe à toutes les tâches, journalière ou exceptionnelles, et si certains individus ont une spécialité, il s'agira d'une occupation à plein temps : médecin, sentinelle, pâtre...

 

Dans des petites communautés où tout le monde est actif en permanence (sauf maladie), la nécessité de la vente/échange, avec traces de ceux-ci et la contraction de dettes, n'a pas lieu d'être. Les moyens sont mis en communs et chaque personne en dispose en fonction des besoins de l'ensemble du groupe.

 

En revanche, lorsqu'il faut traiter avec les Convoyeurs, voire d'autres communautés, ou encore lorsque le groupe est suffisamment large et riche pour que des métiers d'intérêt plus ponctuels apparaissent (architecte, cartographe...), il faut pouvoir garder une trace des échanges, des dettes et leur donner une valeur.

 

La monnaies, les espèces sonnantes et trébuchantes, ne sont pas forcément un bon moyen pour cela. Il faut du temps et des ressources pour les concevoir, ce dont on dispose peu, cela peut être falsifié et il pourrait y avoir des problème de conversion, de transport pour les Convoyeurs. Et la reconnaissance de dettes n'est pas simple. Or, la facilité d'inscrire et garder les traces est capitale dans un univers à la météorologie aussi problématique.

 

La solution pour tenir les comptes est donc le bâton de comptage, fabriqué souvent à partir d'un os, plus rarement avec un morceau de bois (Hors contexte, l'usage du bâton de comptage sur notre monde : https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A2ton_de_comptage et https://www.youtube.com/watch?v=n3clDeXktTY).

Avec les Convoyeurs

Chaque communauté et chaque convois a un symbole unique. Lorsqu'un convois arrive pour la première fois dans une communauté et lui fourni des biens, le convois fabrique un bâton de comptage portant de la communauté sur la souche, et son propre symbole sur la taille. Ainsi, à chaque rencontre, on fait correspondre les deux.

 

En général, c'est le convois qui garde la souche du bâton de comptage, car c'est d'abord le convois qui fourni un service. Mais il peut arriver que cela soit la communauté, si elle fourni l'abri à des voyageurs égarés et malades par exemple. Il leur faudra alors payer leur dette avec cette communauté.

 

Lorsque le convois revient, on appose sa souche avec le morceau correspondant de la communauté, et comme on a la trace de ce qui lui est dû, on pourra alors solder les comptes, ou rajouter des encoches.

 

De la même façon, chaque Quatuor créé son symbole, qui va lui permettre d'éditer des bâtons de comptage avec les communautés rencontrées.

Dans les grosses communautés

Les grosses communautés, de cent à plusieurs centaines d'habitants, ont des métiers spécialisés, et suffisamment de personnes pour que les habitants ne se rendent pas service les uns les autres tous les jours.

 

Dans ce cas, chaque personne aura son blason, et éditera des bâtons de comptage pour les personnes qui auront fait appels à ses services. Par exemple, an charpentier éditera le bâton de comptage pour chaque toit construit, pour la famille vivant dessous.

 

Lorsque personne ne fait appel à ces métiers rares (artiste, juriste, ingénieur...los érudits de façon générale), les personnes peuvent alors demander à ce que leurs dettes soient soldées auprès des membres de la communauté les ayant contractées, ce qui leur fourni la nourriture dont iels ont besoin. Si plus aucune dette n'est solvable, les individus érudits vont pouvoir en contracter en louant leur services pour des tâches sans qualifications : nettoyer, porter des charges, surveiller.... Ou alors contracter des dettes, qui seront soldées lorsqu'on aura besoin de leurs compétences spécialisées, avec priorité aux membres de la communauté auprès dosquels une dette existe.

 

Ainsi, sur Kiwandoto, les personnes érudites sont également souvent très débrouillardes, et ont touché à beaucoup de travaux ne requérant aucune connaissance. Les gens les plus spécialisés sont finalement celleux avec des activités dont tout le monde a besoin en permanence : production de nourriture, médecine, artisanat...

La valeur des encoches

Les seules valeurs et biens universels, reconnus par toutes les communautés, sont le temps de travail des individus, et la nourriture. Il est facile de s'accorder sur ces services et biens rendus et fournis.

 

Aussi, voici comment sont enregistrées les dettes sur bâtons de comptage :

 

- 1 encoche en croix : moins d'une heure de travail, une ration d'eau, un encas/friandise (poignée de graines, viande séchée...)

- 1 encoche simple : une heure de travail, un repas

- 1 encoche en biseau : une journée de travail, une journée d'hébergement (1 nuit et 2 repas)

- 1 encoche large : une semaine de travail, une semaine d'hébergement, pension complète

 

8 encoches du même type équivalent à 1 coche du type supérieur.

 

Pour les métiers spécialisés et grosses communautés, on privilégiera la valeur "temps de travail", tandis que pour les convois et voyageurs c'est la valeur "hébergement et nourriture" qui sera préférée.

 

Toute la négociation se passe autour de la valeur de l'hébergement si le convois gère sa nourriture en totalité ou en partie (ce qui est généralement le cas, pour ne pas trop peser sur les communautés), et des ressources matérielles fournies. On négocie la quantité de travail que la ressource pourra fournir, qu'on converti alors en hébergement ou en autres ressources pour une quantité de travail équivalente.

 

Par exemple, si une peau de mouton permet 10h de travail, on peut l'échanger contre une une journée d'hébergement et 2 repas. Ou une journée d'hébergement et 2h de travail pour réparer/affûter le matériel. Ou encore 3 silex bruts, chacun donnant 3 heures de travail, et 1 repas.