Hanabis

Si les Dryades représentent les arbres et arbustes, les Hanabi en sont le pendant herbacé. Des herbes à fleurs, y compris donc les bananiers, palmiers et bambous.

Les Hanabis mesurent facilement 1m80-90, leurs corps sont élancés et fins. Le sommet de leur tête est toujours en fleurs, les pétales, ou les multiples fleurs pour les Hanabis ayant pour modèles des plantes portant plusieurs fleurs (carottes, pâquerettes....), cascadant de celui-ci sur une bonne partie du tronc, ou plutôt de leur tige, comme une chevelure. Cette couronne leur sert d'ouïe et d'odorat, en plus d'organe reproducteur.

 

Le visage des Hanabis possède deux yeux, longs, effilés et monochromes ainsi qu'une bouche faite de trois fentes verticales pour parler. Sous la tête, le tronc est régulier, typé par leur herbe de référence. A mi-hauteur, c'est à dire au niveau de la taille, s'insèrent les feuilles, longues comme la moitié de leur corps.

Ces feuilles sont sensibles au toucher, deux d'entre elles vont servir de bras extrêmement flexibles, qui pourront saisir et manipuler des objets à l'aide de minuscules crochets et poils gluants, un peu à la manière des graines de bardanes. Le contrôle de ces petits crochets et poils assure une manipulation relativement précise et fine des objets. Eut égard à la longueur de leurs bras, les Hanabis ramassent sans se pencher les éléments au sol, mais ne peuvent pas porter quelque chose au-dessus de leur tête.

 

Les autres feuilles couvrent leurs jambes, extrêmement nombreuses car faites d'une multitude de racines bougeant de concert pour assurer la mobilité. Les Hanabis se déplacent ainsi facilement sur les terrains accidentés, mais ne sont pas très à l'aise pour sauter. Ces jambes permettent également aux Hanabis de "goûter" le substrat sur lequel iels se tiennent, bien que leur sens du goût n'ai rien à voir avec celui des autres Lignées, étant la seule lignée autotrophe.

 

Les Hanabis se nourrissent en effet de soleil, d'eau et des éléments minéraux présents dans le sol. N'ayant besoin de rien d'autre, cela leur permet de ne pas être un poids alimentaire pour leur communauté, même si de nombreux jours sans soleil ou pluie pourront leur porter préjudice. Les Hanabis préfèrent donc les environnements avec un sol assez profond, sans trop de cailloux ou de sable, et idéalement frais voire humide, où leur jambes pourront se planter facilement pour se nourrir.

Les Hanabis sont extrêmement souples et peuvent se contorsionner dans des positions incroyables. Leur force physique et tout à fait raisonnable pour leur taille, et leur robustesse bien supérieure à ce que pourrait laisser croire l'apparente minceur de leur corps. Les Hanabis supportent plutôt bien le stress, les blessures et les perturbations de toutes sortes. Toutefois, leur endurance est très faible, iels ne peuvent que difficilement maintenir une activité physique prolongée.

 

Les Hanabis sont des êtres plutôt sociaux et ouverts, qui communiquent facilement. Toutefois, leurs besoins étant très différents de ceux des autres Lignées, la compréhension n'est pas toujours aisée, et les communautés composées exclusivement de Hanabis sont loin d'être une exception. Il faut ajouter, comme facteur aggravant, une sorte de culpabilité que les Hanabis ressentent vis à vis de la disparition des abeilles, bourdons, papillons et autres pollinisateurs stricts. En effet, les Hanabis sont des fleurs, parmi les rares fleurs de Kiwandoto. Par ailleurs, contrairement aux Dryades, iels sont toujours en fleurs et accessibles. Mais cela fait bien longtemps que leurs glandes à nectar ont disparu, et que leur pollen n'est pas comestible pour qui que ce soit. Beaucoup ont essayé de sauver ce qui restait des pollinisateur, mais en vain. Les Hanabis se sentent souvent coupables et sont nostalgiques de ces animaux qui virevoltaient autour d'iels avant la Rupture.

Tout comme les Sylphes, les Hanabis sont souvent l'objet de fantasmes. Dans les deux cas, cela est favorisés par leurs corps vus comme harmonieux et beaux, et les riches couleurs et motifs qui les orne. Pour les Hanabis, en revanche, c'est le côté distant, inatteignable et rare qui attise le désir.

 

Le dimorphisme sexuel est absent chez les Hanabis. L'oeil attentif ou les connaissances en botanique permettront de repérer si les fleurs portent pistils, étamines ou les deux, mais à part cela, aucune différence physique n'est à noter. Les Hanabis sont mâles, femelles ou hermaphrodites, en fonction de leur plante de référence. Les échanges de gamètes se font par le contact direct entre les chevelures des partenaires. Si des pistils sont fécondés, les fleurs se transformeront en fruit. Pendant cette période, la Hanabi femelle ou hermaphrodite est donc essentiellement sourde et sans odorat. Une protection est donc nécessaire, les Hanabis en fruit doivent être accompagnées, soutenues pendant les quelques semaines que durera cet état. Les fruits tomberont où s'ouvriront, donnant des graines qui pourront éventuellement germer et donner naissance à de nouveaux individus. Le processus est beaucoup plus rapide que chez les Dryades, mais les taux de fécondité, de germination et de mortalité infantile sont encore pires, aussi les Hanabis n'hésitent pas à faire plusieurs portées par an. Même ainsi, leur population peine à se maintenir...

 

Image : Hanabi Médiateux