Sylphes

Les Sylphes sont des êtres mélangeant les Lépidoptères (papillons) et les Odonates (Libellules). C'est la Lignée la plus petite, jamais plus d'1m60 ; leurs corps sont fins, élancés, gracieux et vifs. Leur doux visage rond, légèrement triangulaire, possède deux grands yeux à facette obliques, en amende, et est couronné de deux longues antennes souples et poilues, telles celles des papillons. Leur petite bouche contient, outre les pièces buccales, une petite trompe pour les liquides.

 

Le thorax est allongé, rétréci sous la tête pour former cou mobile. Une paire de pattes servant de bras est accrochée à des épaules délicatement dessinées. Le tronc, c'est à dire le thorax sans le cou, est relativement court, laissant pas loin des deux tiers de la hauteur du corps pour les jambes, issues de la fusion des pattes arrières et médianes. Celles-ci sont très densément musclées malgré leur apparente minceur, donnant aux Sylphes à la fois stabilité et de grandes qualités de saut, accélération et vitesse de pointe.

Pour ajouter à cette mobilité, les Sylphes possèdent deux paires d'ailes, similaires à celles de papillons, qui leur permette de se déplacer en voletant, par bonds successifs de plusieurs mètres, ignorant donc les aléas et dangers du terrain.

 

L'abdomen des Sylphes est très proche de celui des libellules : long, fin et mobile, assez similaire finalement à une queue qui se terminerait par une pince. Cet abdomen sert de balancier et gouvernail d'appoint pour les déplacements des Sylphes.

 

La grande mobilité des Sylphes, associés à leurs sens très développés, les antennes ayant un odorat et une ouïe très sensible, et leur angle de vue étant large, avec une vaste gamme de rayonnement visible, leur donne des prédispositions pour la reconnaissance, l'observation et la traque. Les Sylphes savent se tenir éloigné du danger comme personne. Iels sentent également très bien les vibrations du sol, permettant de déclencher des réflexes de fuite très rapidement.

 

Mais ces qualités ont un coût : la chitine des Sylphes est extrêmement légère, souple et fine, presque translucide. Cela améliore le sens du toucher et des vibrations et leur permet cette mobilité, avec des inconvénients. Les blessures sont faciles, le moindre choc peut avoir de lourdes conséquences, et de manière générale, leur corps est fragile. Les Sylphes, s'iels s'adaptent facilement à tous les types de milieu, une communauté pour les protéger est nécessaire. Toutefois, les communautés de petite taille ont leur préférence, car les Sylphes aiment à connaître en profondeur les personnes qui les entourent. Par ailleurs, trop d'individus peut brouiller leur sens par une surcharge d'informations, ce qui est désagréable et rend leurs rôles habituels de sentinelles/traqueur beaucoup plus difficile.

 

Comme les Myrmes et Skryx, les Sylphes parlent et respirent via les stigmates, et ont la chaine neurale sur la face ventrale.

 

Socialement, les Sylphes sont très à l'aise et joueurs, voire malicieux. Notamment, pour les enfants, les farces et facéties sont un moyen de développer leurs réflexes et mobilité. Les adultes, maîtrisant mieux la communication sur de nombreux plans (verbales, gestuelle, olfactive...), sont plus friands de jeux de mots, d'humour et de piques, pouvant parfois être blessant, mais sans méchanceté. Cela participer à leur connaissance des autres et à la stimulation de leurs sens. Ce comportement chaleureux et sémillant, associé à la beauté physique réputée des Sylphes, leur donne une place de choix dans les fantasmes et l'imaginaire des habitants de Kiwandoto.

 

Les Sylphes ont une apparence androgyne, et n'ont ni mâle ni femelle. Chaque individu est capable de produire des gamètes indifférenciés. Pour se reproduire, deux Sylphes joignent les extrémités de leurs abdomens, ce qui leur permet d'échanger des gamètes. Un œuf unique sera pondu plusieurs semaines plus tard, par le même orifice. Très petit, il faudra plus d'une année de soins et d'attention pour qu'il éclose en une larve semblable à celle d'une Libellule mais avec les couleurs d'une chenille et déjà les antennes des Sylphes. Après quelques années, la larve de Sylphe tissera une chrysalide, dont elle émergera adulte.

 

(image : Sylphe Chasseur)